Mystérieux Perou

Publié le par David

A mon arrivée au Pérou, je n avais qu un seul but : rejoindre le plus rapidement Cuzco. Beaucoup de rythme au départ. Traversée de frontière. Mini-van. Avion pour Lima. 1000 kilometres avalés en une journée.

Deux jours dans Lima passés dans les rues du centre historique, à visiter églises et maisons coloniales, à manger des dim sum dans le quartier chinois et a sortir dans le quartier Miraflores, un quartier moderne et huppé. Quelques jours dans une ville moderne, voilà tout!

Un bus Lima-Nazca qui tombe en panne sur l autoroute. Je me faufile, je m impose pour etre plus crédible, dans un autre bus de la meme compagnie pour arriver a Nazca, une ville paumée en plein désert. Et, justement, dans ce désert, un mystère péruvien : les lignes de Nazca. Je les survole le matin, dans un petit coucou a 4 places, merveilleusement stable. Ces lignes laissent apparaitre des formes aux tailles impressionnantes (plus de 200 metres pour certaines), élaborées il y a plus de 1000 ans, qui ne peuvent etre vues que du ciel. Comment? Pourquoi? Mystère et boule de pétanque. Voilà par exemple les lignes représentant un colibri.

 

Après ce survol matinal des lignes, j ai fait mon Moïse :  j ai marché dans le désert pendant plus de trois heures aux alentours de la ville. Très très chaud... Mais de beaux points de vue sur le Cerro Blanco, la plus haute dune de sable au monde. Puis un bus de nuit pour Cuzco, qui a bien franchi un col de 5000 mètres (mes pieds transis s en souviennent).

Cuzco était la capitale de l empire Inca. Il y avait plein d or ici : il ne reste que des Eglises. Cuzco est une très charmante ville coloniale à plus de 3000 mètres d altitude. Je marche pour m habituer à l altitude, effectue quelques visites et boit quelques infusions de feuilles de coca (qui n est pas une drogue).

Je pars de Cuzco pour réaliser la randonnée la plus célèbre d Amérique Latine : le chemin de l Inca. C est le sentier qu empruntaient les nobles incas pour rejoindre le lieu sacré du Machu Picchu. Quatre jours, quarante kilomètres. On passe son temps à admirer des montagnes enneigées et des sites incas. Ca grimpe dur, surtout le deuxième jour où l on passe de 3000 à 4200 mètres pendant 4 heures : on n en voit jamais la fin et on cherche désespérément les molécules d oxygène parmi les atomes de vide. La descente est corsée également, avec des escaliers glissants qui plongent à pic.

 

 Cette marche connait son apothéose le quatrième jour. Réveil à 4 heures, marche pendant 2 heures sous la pluie. On apercoit d abord seulement du brouillard puis le rideau de nuage s estompe, nous offrant ainsi un premier point de vue sur le Machu Picchu. Le rideau se referme. Le chemin de l Inca est achevé. Le quatrième et dernier jour, c est une visite du Machu Picchu et une montée d une demi-heure au sommet du Huayna Picchu (c est le pic que l on apercoit de face sur la photo) pour apercevoir le site, intégré comme par magie dans le flanc d une montagne.

J ai ensuite couru vers Arequipa pour quelques jours, ou j ai vu voler des condors, et me suis enfin posé sur les rives du lac Titicaca. Au bord de ce lac, j avais l impression d avoir déjà un pied en Bolivie, et je mettrai les deux pieds dans le plat pays dans une prochaine chronique.

Publié dans Visites

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